Le Jardin de St-Martin, préserve les végétaux de Margeride

Dans le Cantal - le Jardin de Saint-Martin, choie le patrimoine végétal de la Margeride

 

L'accueil et la boutique du jardin de Saint-Martin

La cabane, en bois, faisant office d'accueil et de boutique du jardin

 

Fierté des villageois de Ruynes-en-Margeride, le Jardin de Saint-Martin est l'un des trois sites de l'écomusée de Margeride. L'une des vocations de ce jardin, dans lequel sont reconstitués en miniature les milieux naturels et agricoles de la région, est de préserver le riche patrimoine fruitier et potager local.

Bourg cantalien proche de Saint-Flour, du haut de ses 900 mètres d'altitude Ruynes-en-Margeride domine un paysage vallonné où se succèdent d'épaisses forêts de résineux, des prairies et des landes. Depuis 1985, cet attachant village de quelques centaines d'habitant-e-s abrite l'un des trois sites de l'écomusée de Margeride Haute-Auvergne. Au pied de sa robuste tour médiévale, est en effet blotti le pittoresque Jardin de Saint-Martin dans lequel ont été reconstitués, en miniature, les milieux naturels et agricoles du massif granitique de la Margeride trait d'union entre le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère.

 

Un site bichonné par un jardinier menuisier de formation

Ce jardin, porte le nom de monsieur Louis de Saint-Martin, un ancien garde républicain passionné de roses ayant habité la tour médiévale jusqu'en 1938. Depuis quasiment son année d'ouverture au public, il est entretenu et enrichi par Yves Rouzaire, son accueillant jardinier au savoir encyclopédique.

 

La tour médiévale dans laquelle vécût Louis de Saint-Martin

La tour médiévale dans laquelle vécût un certain Louis de Saint-Martin

 

 

Un espace de rocaille reconstitué

Un espace, reconstitué, de rocaille typique de la Margeride

 

Menuisier de formation, Yves a fabriqué certains des objets en bois du lieu et organise des animations destinées aux enfants, adolescents.

L'enceinte extérieure du jardin présente, sous la forme de placettes entourées de pierres, les principaux milieux naturels et ceux créés au fil des siècles par la paysannerie locale.

Des milieux comme la lande à mouton et ses genêts, le chaos de granit, la prairie à narcisses, la forêt de pins sylvestres, la hêtraie-sapinière, la mare, aisément accessibles en grandeur nature, aux promeneurs.

L'enceinte extérieure, nous conduit de plus à la découverte d'espaces d'expérimentation dont une pépinière de variétés locales de pommiers, pruniers, poiriers et cerisiers.

Pour leur identification, ses variétés fruitières font l'objet d'une collaboration du jardinier de l'écomusée avec l'association des Croqueurs de Pommes du Cantal engagée dans la sauvegarde de telles fruitiers.

 

 

Des carrés de plantes aromatiques, textiles et potagères

Matérialisé par un solide mur de pierres sèches, l'enceinte intérieure abrite de petits carrés de plantes médicinales, aromatiques, textiles et potagères. En déambulant dans cette seconde partie du jardin, nous découvrons ainsi la lentille blonde de Saint-Flour, le thé d'Aubrac, une rave à collet vert, la pomme de terre "noire du Cantal", la pulmonaire officinale et bien d'autres.

Des siècles durant, ces végétaux furent largement cultivées par les paysans de la Margeride. "Nombre d'entre eux étaient consommés presque quotidiennement, souligne Yves. Les gens ne les cultivaient pas simplement pour le plaisir." Chaque printemps, les Croqueurs de Pommes du Cantal et le jardinier de l'écomusée organise un "Atelier greffe".

Les participants à cet atelier, peuvent s'échanger des greffons, découvrir les fruitiers cultivés au pied de la Tour et des techniques de greffe du 19e ou 20e siècle.

"Cet atelier, pourrait un jour déboucher sur la création d'un verger conservatoire si nous trouvons un terrain adapté et disposons d'au moins une quinzaine de pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers... greffés, bien identifiés. De temps à autre, il m'arrive de greffer de vieilles variétés chez des jardiniers amateurs de nos campagnes."

 

 

 

Le chou branchu, une potagère cultivée localement

Le chou branchu longtemps cultivé par les paysans locaux

 

 Une exposition sur les cueillettes de végétaux sauvages

Tout au long de l'année, le jardin propose d'autres ateliers et animations destinés aux petits et grands. Tailles de fruitiers, pause musicale, carnaval, chasse aux oeufs ou au trésor, font ainsi vivre le lieu.

Dans l'enceinte intérieure, une exposition porte sur les cueillettes encore pratiquées par des cantaliens aux revenus modestes et des gens du voyage. Ces cueillettes, sont aussi variées que celles des myrtilles, des fleurs de prairie, des champignons.

Une seconde exposition, présente l'origine du massif granitique de la Margeride et l'évolution de la végétation, des paysages, de cette formation géologique.

 

Une roseraie, des plantes grasses et des mousses

Une roseraie, des plantes grasses rampantes et des mousses

 

Au premier étage de la tour médiévale, une troisième exposition nous révèle les secrets de la macération de l'achillée millefeuille, de l'armoise, de l'ortie, du raifort...

Malgré des moyens modestes, les responsables et le jardinier du Jardin de Saint-Martin contribuent à la sauvegarde et à la vulgarisation du patrimoine végétal de la Margeride.

Dans une charmante cabane en bois érigée à l'entrée du jardin, la vente de tisanes, de livres et autres cartes postales, permet aux visiteurs de repartir s'ils le souhaitent avec un souvenir des lieux.

 

Reportage J-F Rivière (texte, photos) - Des Campagnes Vivantes ©

Pour aller plus loin : http://ecomuseedemargeride.fr ; https://ruynes-en-margeride.stationverte.com/fr/

 

Une présentation de macérations de plantes

Dans la tour médiévale, une exposition de macérations (ortie, raifort...)

 

La ferme de Pierre Allègre et l'école de Clémence Fontille

 

Une capture d'écran du site de l'écomusée de Margeride

 

Au-delà du Jardin de Saint-Martin, l'écomusée de Margeride Haute-Auvergne compte deux autres sites : La  Ferme de Pierre Allègre et l'école de Clémence Fontille. La Ferme de Pierre Allègre et son architecture traditionnelle donne à découvrir la vie des paysans de la Margeride durant 150-200 ans. Elle est située au coeur du village de Loubaresse, à moins d'une quinzaine de kilomètres de Ruynes-en-Mageride et de la vallée de la Truyère. L'école de Clémence Fontille, quant à elle, offre aux petits et grands l'occasion de vivre la journée d'un écolier, de la Margeride, dans les années 1930. Durant plus de 150 ans, elle a accueilli les écoliers du hameau de Signalauze où elle se trouve. Après cette école, une petite visite du légendaire Viaduc de Garabit, enjambant la Truyère, vous sera probablement suggérée.

 

Une petite vidéo sur le jardin de Saint-Martin

Un plan d'accès au Jardin de Saint-Martin

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
4 votes. Moyenne 4.3 sur 5.

Ajouter un commentaire