La fendeuse de bois hors-catégorie des cuma creusoises

Un andain de tronçons d'arbres et de grosses branches

 Deux tournées, planifiées entre avril-mai et octobre

Grâce à son achat, la FDCuma de la Creuse accompagne le regain d'intérêt des agriculteurs pour le chauffage au bois et encourage la valorisation des haies, bois, dont disposent de nombreuses fermes du département.

"L'acquisition de cette fendeuse, est née d'une demande d'adhérent-e-s de nos Cuma, relate Jean-Pierre Bonnet, éleveur de vaches allaitantes et responsable de l'activité casse-bois de la FDCuma de la Creuse. Ils désiraient et désirent, de cette manière, être en capacité de valoriser le bois de gros arbres, souvent noueux, qu'ils avaient abattu depuis plus ou moins longtemps dans certaines de leurs parcelles."

Planifiées par Jean-Pierre, deux tournées annuelles sont organisées sur les exploitations membres des Cuma creusoises adhérentes de l'activité casse-bois.

"Pour limiter les dépenses en carburant et les risques sur nos petites routes de campagne, nous essayons de parcourir le moins de kilomètres possibles, d'une ferme à l'autre, avec notre fendeuse volumineuse, souligne le responsable de l'activité. Le dernier agriculteur l'ayant utilisé, reçoit chez lui le suivant demandeur et lui explique comment elle fonctionne. Chaque année, une tournée a lieu en mars-avril et la suivante entre la mi-août et le mois d'octobre."

Avec un chargeur, un tronçon est déposé sur le plateau de la fendeuse

Vue arrière, du fendage d'un tronçon à l'aide du coin à quatre branches

Du bois brûlé dans des poêles, chaudières et autres cuisinières

Le jour J, au moins deux personnes doivent être présentes sur le chantier de bois de l'agriculteur demandeur.

L'une des personnes fait fonctionner et surveille la machine, l'autre dépose les tronçons à fendre avec un tracteur ou un télescopique sur le plateau incurvé de la fendeuse.

Une télécommande de la dimension d'un porte-feuille, permet de faire avancer ou reculer le vérin hydraulique de l'outil tout en gardant une distance de sécurité en cas de projection d'un éclat de bois.

Chaque section d'arbre à fendre, est prise en sandwich entre le sabot poussé par le vérin et le coin, à quatre ou six branches, de la machine.

Âgées de 100-150 ans, frêne, hêtre et chêne, sont généralement les essences fendus avant d'être coupées à la longueur désirée avec un casse-bois ordinaire ou une tronçonneuse. Chez Jean-Pierre, les bûches ainsi obtenues sont brûlées dans un poêle, mais d'autres agriculteurs brûlent les leurs dans un insert, dans une chaudière bois.

Eleveurs de vaches Limousines et membre de la Cuma d'Ahun-Saint Sulpice les Champs, chez Pascal et Agnés Mareix les bûches alimentent une cuisinière associée à un ballon d'eau chaude. L'hiver venue, la fendeuse à grand gabarit creusoise est mise à l'abri sous le hangar du dépôt de Pionnat.

Reportage Jean-François Rivière (texte, photos) - Des Campagnes Vivantes. ©

1 - Cuma ou Coopérative d'utilisation du matériel agricole.

Pour aller plus loin : page Facebook de la Fdcuma de la Creuse

Vue latérale d'un tronçon d'arbre pris en sandwich entre le coin et vérin

Poids à vide : 5, 5 tonnes. Longueur : 7, 20 mètres. Largeur : 2, 15 mètres.

Poussée du vérin : 100 T annoncée, avec la prise de force d'un tracteur de 80-90 CV.

Prix d'achat : environ 40 000 euros, hors taxes, grâce à un emprunt sur sept ans.

Volume de bois fendue : 10 à 20 m3/heure, selon la qualité de la préparation du chantier.

Au sujet des coins : la machine dispose de deux coins, interchangeables, pesant chacun environ 400 kg. L'un des coins permet de fendre des tronçons de bois en six morceaux et l'autre en quatre. Le coin à six branches est réservé au fendage de tronçons mesurant au maximum 70 cm de diamètre car au-delà ses branches peuvent casser.

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